Fondée en 1118 par saint Bernard, l’Abbaye de Fontenay est l’un des plus anciens monastères cisterciens de France. L’architecture romane confère une homogénéité remarquable à l’ensemble des bâtiments conventuels du XIIème siècle. Ceux-ci nous parviennent intacts après avoir traversé plus de neuf siècles d’histoire. Suivant le plan rigoureux de Saint Bernard, le visiteur découvre successivement l’église, le dortoir, le cloître, la salle capitulaire, le scriptorium, le chauffoir, ainsi que la forge.
Comme un prolongement idéal à la visite des salles de l’Abbaye ; les grands jardins à la françaises et les nouveaux jardins paysagers offrent au public la découverte d’une grande variété de plantation, des arbres centenaires et de nombreuses pièces d’eau dont un bassin à truite.
Propriété privée, l’Abbaye de Fontenay est un des premiers monuments français à avoir été inscrit sur la Liste du Patrimoine Mondial, en 1981.
De toute la Chrétienté les pèlerins convergent vers Vézelay dès le début du XIème siècle. Vézelay a été conçu tel un phare et les bénédictins, maîtres d’ouvrage de l’abbaye consacrée à Marie de Magdala dont ils prétendent conserver les reliques, accueillent et orientent vers Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle des foules de pèlerins et de croisés.
La basilique et la colline de Vézelay figurent parmi les premiers biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 1979, puis à nouveau en 1998 au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle. Haut-lieu de l’histoire, de la spiritualité et de l’art, « archétype » des cités de pèlerinage, place commerciale importante ceinte de remparts, Vézelay révèle à ses visiteurs le témoignage lumineux de l’ancienne église abbatiale, dont le décor sculpté du XIIe s. constitue un programme d’une qualité exceptionnelle.
Depuis le XIXe s. et la restauration emblématique d’Eugène Viollet-le-Duc, Vézelay est également le rendez-vous des artistes et écrivains.
La chapelle Notre-Dame du Haut, l’abri du pèlerin, la maison du chapelain et la pyramide de la paix forment un haut lieu d’architecture moderne à Ronchamp. Ces 4 constructions ainsi que 16 autres sites de Le Corbusier, constituent l’œuvre de cet architecte majeur du XXe siècle, inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial par l’UNESCO en juillet 2016.
Construite à partir de 1953 et inaugurée en 1955, la chapelle Notre-Dame du Haut déchaîne les passions les détracteurs s’en donnent à cœur joie pour la qualifier de bunker ou de mosquée, tandis que ses admirateurs comprennent aussitôt qu’une révolution architecturale vient de s’opérer. Le Corbusier traite la lumière comme un matériau à part entière : les puits de lumière et le mur sud, le «mur de lumière», invitent à la méditation et dirigent les regards vers le ciel.
Le site est un symbole du renouveau de l’art sacré du XXe siècle.
L’histoire de Besançon et de sa Citadelle est intimement liée à celle de son architecte : Vauban, commissaire des fortifications au XVIIe s. sous Louis XIV.
Inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008, les fortifications de Besançon ont été ingénieusement adaptées aux caractéristiques géographiques de la ville et constituent aujourd’hui un remarquable exemple d’architecture militaire. Pièce maîtresse des fortifications, la Citadelle est considérée comme l’une des plus belles de France, elle offre depuis ses remparts des panoramas spectaculaires sur le centre ancien et la nature environnante omniprésente.
Haut lieu touristique et culturel, la Citadelle abrite trois musées labellisés «Musées de France». Le Musée comtois, le Musée de la Résistance et de la Déportation et, inattendu en ce lieu hors du commun, le Muséum d’histoire naturelle avec ses espaces animaliers illustrant la biodiversité comme nulle part ailleurs.
Depuis juin 2011, les sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. Ce bien est dit sériel et transnational. Il comprend 111 sites, des quelques 1000 sites connus, dans les six pays de l’arc alpin (Suisse, Autriche, France, Allemagne, Italie, Slovénie). Ils sont représentatifs des habitats préhistoriques de la période comprise entre 5 000 et 500 avant notre ère, installés à proximité des principaux plans d’eau dans l’arc alpin. Les Palafittes sont un « bien culturel invisible » dont le potentiel ne se dévoile qu’au terme de fouilles archéologiques. Les Palafittes sont le premier bien culturel subaquatique inscrit.
Ces sites nous sont parvenus grâce à des conditions de conservation particulières, qui ont favorisé la préservation des matières organiques (bois, restes alimentaires, tissus…), fournissant ainsi des informations précieuses sur la vie quotidienne aux bords des lacs alpins il y a 5000 ans. L’espace archéologique de Clairvaux-les-Lacs permet de découvrir 40 années de recherche autour des lacs jurassiens ainsi qu’une reconstitution d’un habitat lacustre et des objets mis au jour.
Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2009, la Grande Saline de Salins-les-Bains témoigne de 1200 ans de production de sel ignigène (obtenu par évaporation artificielle). Unique en Europe, ce site industriel médiéval, l’un des plus anciens de France, conserve encore aujourd’hui des éléments techniques et architecturaux exceptionnels, témoins d’un savoir-faire millénaire.
Depuis le VIIIe siècle, la Grande Saline exploite des sources naturellement salées. Bâtie au XIIIe siècle pour protéger les puits d’eau salée, la galerie souterraine, semblable à une cathédrale au service du sel, étend ses voûtes sur 165 mètres de longueur. Au cœur de cet espace souterrain grandiose, un balancier du XIXe siècle, mu par une grande roue hydraulique, active une pompe toujours en fonctionnement aujourd’hui.
La Grande Saline est au Moyen-Âge une usine d’envergure, qui a permis le rayonnement de Salins-les-Bains. Jusqu’au début du XIXe siècle, la Grande Saline est sans conteste la plus importante saline de Franche-Comté.
Ensemble architectural unique inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982, la Saline royale d’Arc-et-Senans, voulue par le pouvoir de Louis XV, demeure le chef d’œuvre de Claude Nicolas Ledoux.
Construite entre 1775 et 1779, cette manufacture dédiée à la production de sel rassemble, de manière fonctionnelle et symbolique, onze bâtiments plusieurs fois sauvés de la destruction après l’arrêt de la production industrielle en 1895. Emblème de l’architecture du siècle des Lumières, la Saline royale se découvre en plusieurs images. Elle est d’abord une usine intégrée où vivait la presque totalité de la communauté de travail. Elle est aussi un théâtre dont le mur de scène serait constitué des « Bernes » et de la « Maison du directeur ». Elle est enfin une expression plastique avec l’utilisation raffinée des façades à bossages, de colonnes, de frontons, de cercles et de mansardes conçus pour être animés par la seule course du soleil.
Les Climats du vignoble de Bourgogne sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial depuis 2015, en tant que paysage culturel, c’est-à-dire comme « œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, qui expriment une longue et intime relation des peuples avec leur environnement ».
Le terme « Climat » ne doit pas tromper. En Bourgogne, il ne désigne pas la météo mais se réfère au terroir viticole. Ici, un Climat désigne une parcelle de vigne précisément délimitée et dénommée, qui produit un vin au goût unique, qui porte son nom. Montrachet, Romanée Conti, Chambertin, Les Cailles, Les Amoureuses, Clos des Mouches… on compte plus de 1200 Climats sur l’ensemble du site inscrit, entre Dijon et les Maranges, au sud de Beaune.
Durant 2000 ans, cette culture de la vigne a progressivement fait émerger un patrimoine unique et diversifié : les murets et cabottes du vignoble, l’habitat vigneron des villages mais aussi les monuments des villes de Dijon et de Beaune. Cet héritage architectural matérialise l’empreinte des moines, des ducs Valois de Bourgogne, des négociants et des vignerons… qui ont façonné et protégé chacun à leur tour les Climats. Aujourd’hui, la Mission Climats assure la pérennité du site ainsi que sa découverte. La Maison des Climats en est l’exposition de référence.
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