Ouverture du concert-spectacle avec " Prélude et fugue de Jean-Sébastien Bach " suivi de « Odyssée – Huit poèmes métaphysiques pour orgue et danse de Frédéric Ledroit. Avec Odyssée, Frédéric Ledroit a souhaité ouvrir un second livre pour orgue dans la même ligne que Cosmos (opus 58). Pour le compositeur, cette nouvelle œuvre se présente telle « Une sorte de voyage contemplatif de ce qui me dépasse sur un grand thème général : la création ». S’enchainent ainsi Chaos : Le premier élément primordial – Gaia : La terre, la déesse primordiale – Ouranos : Le ciel étoilé et l'Esprit démiurgique – Pangée : Le premier continent – Le Logos s’est fait chair – Humain : La question de l’humanité – LUCA : Aïeul de tous les vivants de cette planète – Transfiguration : Dépassement de notre humanité charnelle. Avec Odyssée, Frédéric Ledroit propose une écriture nouvelle pour lui, très intense et moderne. Les deux chorégraphes de la compagnie Contes et Chimères, Christine et Isabelle Braye, ont imaginé sur cette proposition huit tableaux pour trois danseurs déclinant à leur manière les thèmes de cette musique. S’agrègent à ce spectacle des poèmes du jeune poète Louis Pailloux et des tableaux de Lionel Catanzano. Frédéric Ledroit, directeur artistique du Festival international d'orgue en Charente, est titulaire des grandes orgues de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême. Il enseigne le piano et l'orgue au Conservatoire du Grand-Angoulême Gabriel Fauré. Après des études de piano et d'orgue au conservatoires d’Angoulême et de Limoges viendra le Conservatoire national de région de Lyon. Attiré par la composition dès son plus jeune âge, Frédéric Ledroit puise son inspiration dans un cheminement spirituel et philosophique pour créer des œuvres engagées, empreintes de figuralisme et de symbolisme, associant l'orgue à la voix et à d'autres instruments. Les thèmes de ses compositions portent notamment sur la foi, la révélation, la mort, l'âme ou la lumière spirituelle. Sa carrière de concertiste le conduit à donner des concerts d'orgue dans le monde entier, sur les instruments les plus prestigieux et dans les plus grands festivals. Christine et Isabelle Braye choisissent très tôt la danse comme profession. Elles aborderont différentes techniques (néoclassique, jazz, contemporain, acrobatie). En spectacle ou lors de stages, elles travailleront avec de nombreux chorégraphes comme Johnny Ludécher, Vendetta Mathea, Silva Ricard ou encore Hervé Koubi, Alain Gruttadauria, James Carles, etc. Ne rejetant aucune esthétique, elles façonnent des chorégraphies authentiques, colorées par leur personnalité en s’appuyant sur la force de leur gémellité. La musique prend sens et permet le jaillissement du mouvement. De même le geste deviendra musique pour une danse spontanée, instinctive, construite d’un acquis absorbé, oublié puis retrouvé dans l’instant du geste. Avec Cyril Vailly elles créeront leur propre compagnie en 2013. Daniel Crumb, comédien et auteur vivant à Angoulême, a beaucoup travaillé sur la poésie autour d’Antonin Artaud, les membres du Grand Jeu, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé et tant d’autres. En tant qu’auteur, il s’est produit avec des musiciens, Etienne Rolin, Jean-Luc Petit, Walter Thomson mais a aussi écrit à partir de peintures notamment celles de Francis Bacon et Gérard Jullien. Parmi ses derniers personnages citons Pozzo dans « En Attendant Godot » avec la compagnie du Sablier et des apparitions dans différents films ou séries télévisées. On peut le découvrir aussi dans différents sketches de Groland. Louis Pailloux écrit de la poésie et des pensées fragmentaires depuis de longues années aussi bien sur la littérature française (sur Maurice de Guérin, François Mauriac, etc.) que sur la littérature étrangère (principalement sur la poésie persane et la poésie brésilienne). Ses réflexions portent essentiellement sur l’idée de cultures européennes et sur la problématique de « l’œuvre » inachevée. Louis Pailloux est docteur en langue et littérature française à Sorbonne Université après avoir soutenu une thèse : Charles Du Bos, un homme sans œuvre? ? Il a également écrit deux mémoires sur le duc de Saint-Simon. Il est l’auteur d’un livre intitulé « Lettre à Charles Péguy » sur l’amour humaine et a publié de nombreux articles. Lionel Catanzano, voilà un nom qui évoque déjà la méditerranée avec ses parfums, sa musique, ses couleurs chatoyantes… tout cela Lionel le porte en lui. Autodidacte, il peint depuis son tout jeune âge, la peinture s’étant imposée comme une nécessité, une priorité absolue. Homme discret, sensible, le regard posé sur le monde il cherche la vérité et cultive la sagesse. Avec son propre langage il traduit ses pensées avec des œuvres abstraites où rien n’est imposé. Le spectateur est libre, il peut se laisser emporter par son imagination. Tout est harmonieux, équilibré, puissant comme l’univers qui nous entoure et qui danse dans un mouvement perpétuel. Sur ses peintures, comme les berges d’un rivage qui nous retient un peu, la toile est bordée de fragments de ce qui pourraient évoquer des dessins d’enluminures ou de fresques romaines comme on le voit sur les murs peints en Italie.